Transiter. entre mers et identités. le transport, cet espace non défini d’un point à un autre. Latence. Se laisse porter par le flots des possibilités. Transiter peut représenter un danger, que ce soit de traverser la mer ou se tourner vers une autre identité, vers an autre soi. S’échapper, fuir, est-ce aussi un moyen de devenir quelque part une autre personne ? Plus apaisée, ou tout du moins en sécurité. La différence profonde se situe ici, la transidentité c’est aller vers une constitution du moi plus adéquate pour le corps et la personne que l’on est, que l’on devient, mais c’est aussi sortir de sa zone de confort, s’exposer aux jugements d’une norme sociale. Tandis que traverser les mers et les frontières, c’est un voyage physiquement plus difficile, plus périlleux. Pourtant les deux relèvent de la même nécessité, vivre en paix. Que ce soit avec soi même ou autrui.
Les statistiques sont infaillibles : que ce soit voyager dans l’illégalité ou trouver son soi hors de la norme, même s’il est question de vie ou de mort, c’est être atteint.e d’un danger imminent, c’est vivre et être repoussant.e pour autrui.


Parcelles d’identités et de territoire, un assaut mené par les personnes cis-hétéronormées.
"L'histoire intellectuelle se confond alors avec une revendication politique d'autonomie qui s'oppose à une campagne hystérique de francité. Dans ce discours dominant de la francité, la Réunion n'aurait pas d'histoire, de culture , de langue propre, ses habitants ne constitueraient pas un peuple, seule la France lui donnerait un sens, une identité, une existence. Nous n'existerions pas sans elle, elle serait comme le clament des élus, "notre soleil"."

Nous sillonons l'océan Indien, à la recherche
des plus merveilleux nuages, des brises les plus
ensorcelantes, des flashes les plus irisées,
des chants, des couleurs les plus rares, le bleu
nous passionne, et nous savons faire déferler
les vagues sur le sable et les récifs

Jean Albany, Fare Fare.